Intervention de Jean-Michel Baylet

Réunion du 7 février 2012 à 14h30
Débat de politique étrangère

Photo de Jean-Michel BayletJean-Michel Baylet :

Cependant, sans chercher querelle, j’ajouterai que l’interprétation tout de même extensive de la résolution 1973 concernant la Libye a peut-être rendu les Russes méfiants à l’égard d’une intervention militaire qui, rappelons-le, ne visait pas la destitution du colonel Kadhafi.

Monsieur le ministre d’État, la position de la France est-elle clairement définie quant à l’avenir de Bachar Al-Assad ?

En tout cas, le dialogue doit se poursuivre au sein de la communauté internationale, car il faut agir vite. Comme vous le savez, la guerre civile gagne la Syrie dans sa totalité. Plus le bilan des victimes s’alourdira, plus les contestataires chercheront à venger leurs morts.

Bachar Al-Assad ne semble pas avoir mesuré la dimension sacrificielle des Syriens, en particulier des sunnites, prêts à tout pour se libérer de quatre décennies de domination du clan alaouite. Mais ce face à face est terrifiant pour la Syrie et son peuple.

Cette réalité doit donc nous inciter à renforcer les pressions sur le régime syrien, notamment sur le plan financier.

Le 23 janvier, l’Union européenne a adopté des sanctions supplémentaires, qui s’ajoutent à celles concernant l’embargo sur les armes et les importations de pétrole. C’est une bonne chose, à condition, bien sûr, que les décisions soient respectées. Je pense notamment à l’Iran, qui, en violation des résolutions 1747 et 1929 du Conseil de sécurité, aurait livré des armes au régime. La France doit donc rester attentive à toutes les implications régionales de la crise syrienne.

Mes chers collègues, les radicaux de gauche regrettent que le Président de la République ait reçu Bachar Al-Assad – comme il avait précédemment reçu le colonel Kadhafi –, avec tous les honneurs, lors du défilé du 14 juillet 2008. §

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