Non ! Nous l’avons fait de manière significative.
Et la France ira beaucoup plus loin. En effet, le 27 janvier dernier, lors de la visite du président Karzaï, nous avons signé – nous sommes le premier pays à l’avoir fait – un traité d’amitié et de coopération portant sur une période de vingt ans et comprenant un plan d’action de cinq ans et un effort budgétaire sensible pour nous permettre de contribuer au développement économique dans de nombreux secteurs déjà mentionnés, comme la santé, l’éducation ou l’agriculture.
Ce traité comporte également une action de formation des forces afghanes sur le long terme. Au-delà du retrait de nos forces combattantes, quelques centaines de militaires demeureront sur place pour assumer cette mission.
Le deuxième pilier de l’action vise la recherche d’une solution politique associée à un processus de réconciliation inter-afghane – c’est votre troisième question, monsieur Boulaud. Ce processus, auquel nous sommes associés, est amorcé, grâce, notamment, à l’ouverture annoncée d’un bureau des talibans au Qatar, mais reste très fragile.
Le troisième pilier, autre question que vous avez soulevée, monsieur le sénateur, correspond à une dynamique régionale, lancée par la France, qui a suggéré de mettre en place un système de sécurité collective autour de l’Afghanistan mobilisant ses voisins. Un tel effort nécessite beaucoup d’énergie, car il est extrêmement difficile de réunir autour d’une même table l’Iran, le Pakistan et les pays d’Asie centrale.