Je n'ai pas mis en cause, Monsieur Roger, la capacité des fonctionnaires du ministère à mener un projet de grande ampleur. Mais une maîtrise d'ouvrage publique classique, même assurée par de très bons ingénieurs, occasionne mécaniquement des délais supplémentaires et des problèmes. Le concours international d'architecture un temps envisagé aurait demandé dix mois pour assurer l'enchaînement des procédures, permettre aux entreprises chargées des aspects fonctionnels de s'approprier le projet retenu. Les Belges auront mis environ dix-sept ans à réaliser le siège de l'OTAN, malgré la très grande compétence de leurs équipes ; il nous en faudra sept pour réaliser Balard.
Les recettes tirées de la vente des emprises ne contribuent aucunement au financement du projet Balard : elles seront versées au budget d'équipement du ministère.