Nous regrettons qu'il n'y ait ni secrétariat d'État, ni ministère aux droits des femmes, même si votre forte personnalité et votre engagement féministe compensent cette absence.
Notre délégation comporte aussi quelques membres masculins. Toutes les sensibilités politiques du Sénat y sont représentées, mais comme nous partageons un objectif commun, celui de faire avancer les droits des femmes, cela nous incite à dépasser les clivages partisans. C'est pourquoi nous avons été très sensibles à votre décision, lundi dernier, de vous en remettre à la sagesse du Sénat sur la proposition de résolution de notre collègue Roland Courteau, et ce malgré un climat de fin de session où la nécessité d'achever la discussion de plusieurs textes peut susciter une certaine tension. Je tenais à vous en remercier sincèrement.
Je sais que les réserves que j'avais exprimées sur le port d'un noeud blanc à l'occasion de la première journée de lutte contre les violences envers les femmes vous ont un peu surprise. Mais nous avions déjà le noeud rose pour la prévention du cancer du sein et, même si ces manifestations peuvent faire avancer les choses, tout cela nous laissait quand même un peu sur notre faim.
Pourriez-vous faire vérifier l'information suivant laquelle, d'après certaines associations, un viol perpétré sur le lieu de travail serait souvent requalifié en harcèlement sexuel. Je m'en étonne car le lieu du viol ne doit pas changer la nature de l'incrimination pénale.
Vous nous avez indiqué que le Service des droits des femmes pouvait s'appuyer sur un réseau déconcentré assurant un maillage territorial supérieur à ce que connaissent les autres pays européens. Mais il s'appuie aussi beaucoup sur les réseaux associatifs et c'est normal que nous soyons donc attentifs à leurs inquiétudes. Il est bien que vous ayez pu nous donner des indications rassurantes sur la reconduction du protocole passé avec le Planning familial.
Je me réjouis qu'une expérimentation du dispositif électronique de rapprochement soit en cours, car je me souviens, ayant été rapporteure pour la délégation de la future loi du 9 juillet 2010, des réserves que celui-ci avait suscitées. Cette évolution permettra de procéder à une évaluation de ce dispositif.