S'agissant du secrétariat d'État dédié aux droits des femmes évoqué notamment par Mme Françoise Laborde, je serai très sincère avec vous. J'estime toujours qu'il y a encore trop de ministres dans nos gouvernements. Je n'ai pas changé de point de vue depuis la parution de mon livre « Le combat est une fête », dans lequel j'expliquais que mon « gouvernement idéal » rassemblerait dix ministres, dont quatre assureraient des fonctions régaliennes, trois des fonctions support et trois autres des fonctions de « chef de pôle ». Bien entendu, chacun souhaiterait avoir pour correspondant un ministère spécifique, mais l'épreuve des faits prouve que le meilleur moyen de ghettoïser le droit des femmes est d'en faire un ministère dédié.
Croyez-en mon expérience ; si j'existe aujourd'hui dans le Gouvernement, c'est parce que je gère 110 milliards d'euros et qu'ainsi je peux peser dans les arbitrages, et que, au demeurant, militante du droit des femmes, j'en défends ardemment les actions.