Je pense que toute mesure pour défendre les femmes victimes de violences est une avancée bonne à prendre, même si la proposition de loi de nos collègues ne constitue pas la panacée.
Bien sûr, elle ne règle pas les problèmes graves de la formation, de la prévention et de la qualification des personnels chargés de l'accueil et de l'écoute des femmes victimes de violences, écoute qui doit être aussi attentive et positive que possible.
Porter plainte n'est déjà pas une démarche facile pour la victime d'une agression sexuelle, mais c'est rendre les choses plus pénibles encore si les conditions de confidentialité ne sont pas réunies et si la victime doit expliquer devant tout le monde les raisons de sa venue.
Trois ans c'est trop court pour permettre à une femme de se relever et de porter plainte. Il faut donc allonger le délai de prescription.
J'ai été interpelé par ce que vous avez dit sur le harcèlement sexuel, une question sur laquelle j'ai beaucoup travaillé. Deux choses me paraissent essentielles sur ce sujet : il faut d'abord s'attacher à la formation des personnels de police et de gendarmerie chargés de l'accueil des femmes victimes de ces violences et, en second lieu, il faut développer la prévention, l'information.
Les associations ne peuvent porter seules cet effort, les pouvoirs publics doivent aussi y contribuer et nous devons les y inciter à l'occasion de la période électorale dans laquelle nous entrons.