Je suis heureuse de retrouver un certain nombre d'entre vous avec qui nous avions eu l'occasion de travailler en 2010 lors de l'adoption de la loi relative aux violences faites aux femmes.
Il est vrai qu'à chaque fois que nous sommes saisis d'un texte relatif à ce sujet, nous avons le sentiment d'un éternel recommencement : les lacunes et les obstacles semblent être toujours les mêmes et il faut toujours avancer, patiemment, pas à pas.
La question de la formation des professionnels, notamment, est récurrente. Je voudrais dire que, même dans les commissariats, les choses avancent, certes trop lentement, mais nos efforts sont pris en compte. J'ai été très sensible à ce que nous a dit Mme Isabelle Steyer concernant la nécessité de recouper les plaintes pour pouvoir confondre les agresseurs et je crois que cette information est un argument supplémentaire pour justifier l'allongement de la prescription. Je reste sidérée du si petit nombre de condamnations - soixante-dix - pour harcèlement sexuel !
Enfin, je crois que nous devons contribuer à faire circuler l'information puisque nous disposons au Parlement de réseaux de communication larges et efficaces. Nous ne manquerons pas de le faire !