Intervention de Gisèle Printz

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 11 janvier 2012 : 1ère réunion
Prescription de l'action publique des agressions sexuelles autres que le viol — Table ronde avec les représentantes d'associations engagées dans la lutte contre les violences envers les femmes

Photo de Gisèle PrintzGisèle Printz :

On me dit toujours trop féministe, voire suffragette ! En pensant aux hommes, je voulais juste donner un gage de ma bonne foi, mais je suis d'accord sur le fond avec vous.

Dr. Emmanuelle Piet. - Je souhaite apporter des précisions sur trois points.

Concernant la baisse des subventions aux associations, même les grosses associations nationales comme la nôtre sont touchées. Cette année, - 5 % de subventions sur trois ans signifie un poste d'écoutante en moins.

Concernant la sensibilisation, le plan triennal auquel vous venez de faire allusion prévoyait une campagne d'information contre le viol en 2011. Force est de constater qu'elle a été « translucide ». Espérons que la campagne consacrée au harcèlement sexuel sera plus visible !

Concernant le « profil » du violeur-type et son supposé rajeunissement, je dois dire que nous n'avons pas cette impression. Pour nous, le violeur a de dix à quatre-vingt-dix ans, il vient de tous les milieux sociaux et pas seulement des quartiers défavorisés, l'actualité l'a largement prouvé.

Enfin, je pense comme vous qu'il faut interpeler rapidement les intéressés sur ces fameux « week-end d'intégration » dans les Grandes écoles. J'ai soigné récemment quatre jeunes filles de Dauphine qui n'ont pu témoigner qu'après l'obtention de leur diplôme et les violences en tous genres continuent...

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