Il a beaucoup été question de l'avenir, mais il ne doit pas nous faire oublier le présent. Repartir de zéro, comme le suggère Maurice Antiste, c'est passer notre travail de deux années, au sein du Comité de suivi, par pertes et profits. Or, nous avons beaucoup proposé, beaucoup avancé. L'outre-mer vit des situations d'urgence, les secousses liées à la vie chère y sont récurrentes. Cette question des prix peut en englober bien d'autres qui ont été ici abordées : fonction publique et retraites, pêche, vie dans les bassins économiques... C'est aux causes qu'il faut s'attacher, sinon, l'urgence reviendra.
Il est aussi d'autres urgences, auxquelles nous avions réfléchi. Le problème de la continuité territoriale appelle des réponses claires. Celui de la jeunesse, en expansion, aussi, qui exige éducation et formation. Celui du logement, très lié au foncier. Certes, il est utile d'engager une réflexion prospective sur le climat, les nouvelles technologies, pour ouvrir des pistes d'avenir mais il faut aussi proposer des réponses législatives claires à des problèmes brûlants, comme celui du logement, pour éviter de nouvelles explosions.
L'outre-mer est riche d'un potentiel énorme, qui passe aujourd'hui par pertes et profits. Notre travail, depuis deux ans, a consisté à changer le regard des parlementaires de la métropole et à intéresser tout le monde aux problèmes ultramarins. Faute de susciter cet intérêt, nous n'avancerons pas.