Je souligne la qualité du constat du rapporteur : la méthode productiviste a certes permis de nourrir les populations, même si 85 millions de personnes souffrent encore de la faim en Europe, et de faire baisser les prix, mais il faudra faire autrement à l'avenir, avec une productivité moindre. Je voudrais savoir comment, d'une manière globale, vous considérez les reculs de la Commission qui a infléchi ses propositions entre 2010 et 2011 ?
La convergence des aides concerne les anciens et les nouveaux États membres, mais doit peut-être jouer également au niveau national, en particulier en France. J'approuve votre proposition de prendre en compte l'emploi, car le coût de la main d'oeuvre constitue une charge plus importante dans des filières telles que celles des fruits et légumes ou de la vigne que dans des secteurs plus mécanisés.
Je suis également d'accord avec vous concernant le plan protéines. Des recherches sont-elles en cours dans des territoires particuliers afin de rendre les exploitations plus autonomes ? Je sais ce que représente le coût de l'aliment du bétail, compte tenu de la volatilité des prix des céréales.
J'ai assisté au Parlement européen à une diminution de 35 % du budget du développement rural, dans la dernière programmation budgétaire : cette réduction est une erreur, car il faut organiser les territoires pour développer les circuits courts et de proximité. Enfin, il faut ouvrir les yeux sur le phénomène de dégradation des sols agricoles, sans quoi on va vers la catastrophe, comme j'ai pu le constater en écoutant une récente conférence tenue à l'Académie d'agriculture. Si l'on ne prend pas de virage maintenant, on ira vers la catastrophe.