Météo France est un grand service public, inscrit dans le quotidien des Français et, parfois, dans leurs drames. Il y a deux ans exactement, c'était la tempête Xynthia qui éclatait dans la nuit du 28 février au 1er mars. La consigne de rester calfeutré chez soi, que l'on donne habituellement pour les tempêtes de vent, n'était pas forcément très adaptée.
La période connaît une accélération des effets désordonnés du climat. Différents centres d'épidémiologie des catastrophes naturelles ont montré que le phénomène est sans doute lié au réchauffement climatique ; le consensus est donc là, malgré les querelles de chapelle. Par conséquent, la vigilance et la prévision sont essentielles. D'ailleurs, Alain Anziani et moi-même avons été satisfaits de la coopération de Météo France avec notre mission commune d'information. Le dispositif de vigilance « vague-submersion marine » est désormais au point. La difficulté était de trouver un modèle pour prévoir les conséquences à terre des surcotes en mer. En décembre dernier, le modèle a bien fonctionné lors de la tempête Joachim. D'après vous, a-t-il rempli son contrat ? Peut-on l'améliorer ? Il repose sur la coopération avec d'autres organismes également compétents comme le service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM) ; leur dispersion, constatée par notre mission, caractérise le paysage français. Cela nuit-il au résultat final ? Ainsi y a-t-il suffisamment de houlomètres au large pour enrichir vos données ? Peut-on faire mieux ?
Autre point, et Alain Anziani s'il était là parlerait de la Gironde, les phénomènes les plus dramatiques touchent les estuaires...