Oui, d'une façon ou d'une autre, il faut une market place produisant une information disposant d'une certaine légitimité pour être utilisée dans le cadre d'une économie globalisée. Mais, il faut une cohérence entre les modèles et les règles, notamment celles posées par IFRS, Bâle 2, Bâle 3 ou encore Solvabilité 2.
Au plan politique, le bon niveau est européen. Chez Allianz, nous croyons que, pour garder l'euro, il faut une centralisation des décisions budgétaires, fiscales et sociales à Bruxelles et non plus à Berlin, Paris ou Athènes et ce, même si ce n'est pas ce que les opinions et les responsables politiques ont en tête. La réalité actuelle est celle d'une guerre économique entre la Chine, l'Europe et les Etats-Unis. Or, 3 arbitres sur 4 sont américains. Que dirait-on si l'arbitre d'un match PSG-OM venait du PSG ? La solution doit être apportée au niveau de l'Europe, qui est encore la première zone économique mondiale. Il ne s'agit pas seulement d'avoir une agence de notation européenne mais de peser de tout notre poids. Cela suppose notamment que le régulateur européen qui a inventé Solvabilité 2 ne tire pas dans le pied qui nous reste pour danser la valse avec les américains qui, eux, ne l'appliquent pas.