Cela devrait fonctionner à partir de douze États, le refus de l'un d'entre eux de s'engager dans l'équilibre budgétaire serait un très mauvais signal adressé au marché.
Toujours est-il qu'une pièce manque dans ce puzzle : une agence de notation européenne avec une méthodologie différente. Il faudrait aussi changer le fonctionnement de la BCE. Nous ne pouvons pas en rester à l'article 13 du traité sur l'Union européenne. Mais chaque chose en son temps, les Allemands ne nous permettront pas de changer les statuts de la BCE tant que nous n'aurons pas démontré plus de vertu.
Je n'ai pas le sentiment que vous, investisseurs, soyez très demandeurs de l'agence européenne que l'on vous apporte pourtant sur un plateau. Je m'interrogeais sur sa crédibilité face aux trois grandes agences anglo-saxonnes mais, au vu des imperfections de ces dernières, a-t-on le choix ? L'Europe n'évolue que lorsqu'elle est face au précipice.