Le projet du Louvre Abou Dhabi s'est fait à la demande des Émirats arabes unis en 2006. Ils avaient la volonté de créer un musée universel, le premier dans cette partie du monde. Le Louvre est le symbole de l'idée même de musée universel. L'Agence France Muséum a été créée, dirigée par un conservateur, assisté d'une équipe de conservateurs travaillant en liaison étroite avec l'ensemble des musées français concernés par ce partenariat.
Nous avons collaboré depuis des années avec l'Agence à l'élaboration d'un véritable projet scientifique et culturel. L'idée repose sur le prêt renouvelé d'oeuvres provenant de musées français, devant cependant diminuer au fur et à mesure de l'enrichissement des collections du musée d'Abou Dhabi.
Le projet répond à cette vocation universelle des musées français. Il s'appuie entièrement sur des savoir-faire français tant en termes architecturaux, muséographiques et de conservation, comme de plus en plus de nos partenariats avec des institutions étrangères.
Le Louvre Lens est un projet qui s'inscrit dans la vocation originale du Louvre, dans le cadre d'une politique de décentralisation. Il a fait l'objet d'un appel d'offres auquel seule la région Nord-Pas-de-Calais a répondu de manière remarquable, puisque cinq villes se sont portées candidates : Lens, Boulogne, Arras, Calais et Valenciennes. Une seule ville a été candidate, Amiens, sans être portée par la région.
Le financement est entièrement assuré par la région. L'effort du musée du Louvre pour le prêt d'oeuvres est considérable. Il s'agit de prêt de chefs-d'oeuvre du Louvre sur une base de rotation, qui contredit la politique de dépôts telle qu'elle avait été construite jusqu'à présent.
Les prêts d'oeuvres des collections du musée du Louvre en région sont régulièrement pratiqués sous forme d'expositions temporaires. Nous essayons de les renouveler.
Le service multimédia du musée du Louvre emploie quinze personnes. La refondation du site Internet a nécessité un budget de 1,8 million d'euros. Nous sommes confrontés à la question de la couverture photographique des collections. Nous avons des collections considérables - plusieurs centaines de milliers d'oeuvres - dont certaines étaient mal couvertes. Nous comblons progressivement le déficit de couverture photographique des collections par une politique de numérisation active.