Merci.
Je suis consultant indépendant, professeur visiteur au Graduate Institute de Genève ; je travaille sur la notation financière depuis environ dix ans. J'ai consacré ma thèse à la notation souveraine, sujet au coeur de l'actualité ces derniers mois. Je me suis plus particulièrement intéressé aux questions de réglementation de l'activité des agences et j'ai été par ailleurs consultant auprès du Parlement européen au sujet de la nouvelle réglementation en préparation à Bruxelles et Strasbourg.
La question de la notation est relativement nouvelle pour les législateurs et les régulateurs. C'est un paradoxe car la notation existe depuis un siècle. Les premières intégrations de notation dans les réglementations financières remontent à quatre-vingts ans. Il s'agit d'une réglementation américaine qui date de septembre 1931.
Malgré tout, les agences de notation ont progressivement acquis de plus en plus de pouvoirs, les marchés financiers étant devenus incontournables. Lorsque les Etats étaient peu endettés ou endettés auprès de banques, comme c'était le cas jusque dans les années 1970 à 1980, on ne parlait pas de notation souveraine. L'activité de la notation financière et la profitabilité des agences sont donc intimement liées au développement, à la largeur et à la profondeur des marchés financiers. C'est ce que j'ai découvert au fil de mon étude sur les marchés des titres obligataires souverains mais cela s'applique plus généralement à l'ensemble des marchés financiers.
Je serai bien évidemment ouvert à toute question, qu'il s'agisse de la notation souveraine que je connais particulièrement puisque mon dernier ouvrage traite de ce sujet ou, de façon générale, de toutes les questions qui peuvent concerner la notation financière.