Le comité de suivi que je préside a été créé par la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU), et la loi du 13 décembre 2010 lui a confié une nouvelle mission de suivi de la dévolution du patrimoine immobilier ainsi que des grandes opérations en cours, comme le plan Campus. Notre comité est composé de douze personnalités qualifiées, nommées par le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, dont deux m'accompagnent aujourd'hui, Mme Françoise Bévalot, qui enseigne à l'université de Franche-Comté après en avoir été présidente et M. Daniel Renoult, doyen honoraire de l'Inspection générale des bibliothèques. Il compte également quatre parlementaires, MM. Philippe Adnot et Jean-Léonce Dupont, sénateurs, Mme Françoise Guegot et M. Jean-Pierre Soisson, députés. Tous ces membres ont apporté leurs compétences, leur expérience, leur point de vue extérieur à notre rapport, fruit d'un travail collégial.
A la fin des années 1990, l'enseignement supérieur et la recherche sont apparus comme le fer de lance de l'innovation. Appuyer celle-ci sur une recherche de haut niveau, tel fut l'objectif défini dans la stratégie de Lisbonne définie en 2000, pour une économie de la connaissance. En 2003, le premier classement de Shanghai a représenté un choc pour le système français, puisqu'aucune de nos universités ou grandes écoles n'y figurait. Depuis, la situation n'a fait que s'aggraver, et nous sommes distancés par les États-Unis, par la Suisse, tandis que de nouveaux acteurs comme la Chine, le Brésil, l'Inde ou la Corée, qui investissent massivement dans l'éducation, nous rattrapent.
Tout cela a conduit à la loi de 2006 et à la création des PRES (pôles de recherche et d'enseignement supérieur), destinés à donner à notre système universitaire une visibilité internationale, à l'aider à gagner en efficacité et à créer des formations pluridisciplinaires en l'ancrant à l'échelle de grands sites. En 2007, la loi LRU (loi relative aux libertés et responsabilités des universités) ouvrait les universités à l'autonomie et en renouvelait la gouvernance - avec des conseils d'administrations ramenés de soixante à trente membres et dotés d'attributions élargies. En 2010 était lancé le programme des investissements d'avenir, les Idex, pour appuyer l'émergence de structures d'excellence et s'assurer d'une utilisation efficace des moyens. Deux appels à candidatures ont eu lieu, qui ont donné lieu à la sélection de huit sites.