Tout à fait. Je me suis rendu en mission en Finlande. C'est peut-être le pays qui a le plus bâti son action politique et économique sur la prospective. Il baigne, pour ainsi dire, dans la prévision. Régulièrement, l'organe chargé de la prospective présente son rapport devant l'assemblée plénière du Parlement, qui en débat. L'idée est effectivement, non de revenir au passé du Commissariat au plan, mais de créer des moments partagés. Peut-être pourrions-nous y travailler avec le Conseil économique, social et environnemental durant le colloque sur la planification proposé par M. Fouché.
Monsieur Vaugrenard, notre délégation peut, si elle en décide ainsi, mener un travail d'évaluation. Mais ce n'est pas son rôle au Sénat. Dans d'autres pays, l'évaluation est au coeur des politiques publiques. Aux Etats-Unis, il est impossible de présenter un texte de loi sans une évaluation chiffrée des dépenses et des recettes présentée dans un tableau à la première page du rapport.
Monsieur Bernard-Reymond, M. Jean-Pierre Sueur, dans son rapport sur les villes du futur, ou encore M. Yvon Collin, dans son rapport sur l'avenir de l'alimentation, ont entièrement fondé leurs hypothèses sur des évolutions démographiques. C'est dire l'importance de la démographie.
A l'heure de la mondialisation, on ne peut plus se contenter de réfléchir dans sa cuisine aux grandes problématiques, a dit M. Jean-Jacques Mirassou. L'industrialisation dans mon département de l'Eure ou dans celui de la Haute-Garonne sont des thèmes intéressants. Mais, pour les comprendre, il faut les envisager dans leur dimension internationale.