L'alerte, pour les DMI, est un mécanisme plus complexe que pour le médicament. Un chirurgien qui a implanté un DM se sent personnellement mis en cause, ce n'est pas le cas avec un traitement médicamenteux. En cas de problème, il se contente donc de ne plus l'employer ; nous n'avons pas encore une culture de l'alerte. Pour progresser, il faut être sûr que le lanceur d'alerte ne sera pas inquiété juridiquement. Il faut aussi promouvoir l'éducation à la matériovigilance dans les études de médecine.
Quand quelqu'un lance une alerte, les ennuis, pour lui, commencent. Il est attaqué par les industriels, subit des médisances.
Les modalités d'alerte sont lourdes et complexes. Si le lanceur d'alerte doit distraire beaucoup de son temps, il hésitera à le faire. Il faut donc considérablement simplifier et unifier la procédure.
Quid enfin de la façon dont travaillent les agences ? Ce sont des structures qui n'ont pas encore la culture de l'alerte : il ne suffit pas de changer le nom d'une agence pour modifier sa philosophie et sa rapidité de réaction.