Le Président de la République a évoqué un retrait anticipé de nos troupes d'Afghanistan.
Je voudrais rappeler que la France est engagée en Afghanistan dans une mécanique dont nous ne maîtrisons pas les ressorts puisqu'elle est pilotée directement par les Etats-Unis par le biais de l'OTAN, qui est une organisation où la France ne joue qu'un rôle réduit.
Actuellement, le processus de transition et le transfert progressif aux forces de sécurité afghanes sous la responsabilité du gouvernement afghan se télescope avec le processus de réconciliation, lancé par le président afghan Hamid Karzai, qui vise à renouer avec les talibans, qui viennent d'ailleurs d'ouvrir un bureau de représentation au Qatar.
Je n'ai pour ma part jamais été favorable à une intervention militaire occidentale au sol sur le territoire afghan, avec des objectifs aussi vastes que la démocratie, les droits de l'homme ou encore la place des femmes. Le seul objectif que l'on pouvait se donner était une intervention pour séparer Al Qaida et les Talibans. L'histoire nous apprend que nous n'avons rien à gagner d'une présence militaire en Afghanistan.