Je me suis également rendue en Afghanistan en 2004 et j'avais eu l'occasion de m'entretenir avec des femmes afghanes et des représentants d'organisations non gouvernementales actives dans le domaine de la protection des droits des femmes et des jeunes filles.
A l'époque, les troupes de l'OTAN, y compris les militaires français, étaient déjà considérées par de nombreux afghans comme des forces d'occupation, à l'image des troupes soviétiques.
Or, la réussite du processus de transition repose sur l'adhésion de la société civile afghane et je pense que les femmes ont un rôle important à jouer dans ce domaine.
Les organisations non gouvernementales mènent des actions dans ce domaine, mais, en raison des faibles moyens dont elles disposent, ces actions se résument souvent à du saupoudrage.
J'ai ainsi pu constater que, malgré toutes les déclarations, de nombreuses jeunes filles afghanes ne vont pas à l'école.