C'est la seconde fois que nous appliquons la procédure du semestre européen. Nous n'aurons pas de débat en séance publique cette année, en raison de la campagne électorale, mais le Gouvernement a néanmoins accepté de venir débattre devant les commissions des finances de nos assemblées, pour nous présenter son projet de programme de stabilité à soumettre à la Commission européenne. L'effort qu'il a dû faire pour tenir les délais est loin d'être négligeable, même si le week-end pascal vous a aidés dans vos diligences.
Au cours des années, je n'avais cessé de dénoncer le caractère théorique de ces programmations. Celle de 2011, pour la première fois, s'approche de la réalité. On peut avoir le sentiment qu'elle n'a plus le caractère virtuel que montraient nos tableaux.
De même, j'ai trop dénoncé le volontarisme de certaines hypothèses de croissance pour ne pas noter avec plaisir une approche plus mesurée. D'ailleurs, ne faudrait-il pas qu'une instance indépendante élabore ces hypothèses ?
La maîtrise de la dépense publique enfin. Comment réaliser ces efforts, sur quels segments les faire porter sont des enjeux essentiels.