Intervention de Serge Dassault

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 11 avril 2012 : 1ère réunion
Projet de programme de stabilité — Audition de M. François Baroin ministre de l'économie des finances et de l'industrie et de Mme Valérie Pécresse ministre du budget des comptes publics et de la réforme de l'etat

Photo de Serge DassaultSerge Dassault :

Elle augmente en milliards ! Un principe général de gestion financière, publique ou privée veut que l'on n'emprunte jamais pour payer des dépenses de fonctionnement. Or on ne fait que ça depuis 1980. Pourquoi ne pas supprimer tout bonnement, les dépenses qui obligent à emprunter ? S'il y a moins de recettes, il y a moins de dépenses, voilà la priorité pour les finances. Si on ne le dit pas aux gens, on s'expose à voir baisser notre note, et à emprunter plus cher, comme c'est arrivé à la Grèce et à l'Espagne. Mais non ! L'Etat, pour faire plaisir à l'électeur, continue de donner des subventions en empruntant pour les payer. Et la sécurité sociale ! Ce sont 20 milliards, avec les allègements sociaux décidés pour contrebalancer les 35 heures, qui sont subrepticement passés du budget de l'emploi à celui de la sécurité sociale. On a beau ne plus en parler, ils sont toujours là et on paye pour ces charges. Ne pourrait-on pas s'occuper de cela ? Après tout, les collectivités locales n'ont pas le droit de voter un budget en déséquilibre. Les emplois aidés, les baisses de TVA, les aides diverses, les allègements fiscaux... ça va bien, surtout qu'ils ne sont pas forcément utiles. Il vaut mieux y renoncer que de risquer la catastrophe que serait une réduction de notre note. Expliquons aux électeurs que l'Etat ne peut pas dépenser l'argent qu'il n'a pas.

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