Intervention de Francis Delattre

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 11 avril 2012 : 1ère réunion
Projet de programme de stabilité — Audition de M. François Baroin ministre de l'économie des finances et de l'industrie et de Mme Valérie Pécresse ministre du budget des comptes publics et de la réforme de l'etat

Photo de Francis DelattreFrancis Delattre :

Je souscris globalement au plan de redressement qui produit ses premiers résultats, pas aux critiques systématiques adressées aux collectivités locales. Page 26, on nous dit que les prélèvements 2011 ont augmenté plus vite que le PIB en raison de la hausse des droits de mutation. La critique ne vaut pas quand, dans le même temps, monsieur le maire de Troyes, le RSA et les autres dépenses sociales ont largement évolué. Gérons-nous les mêmes collectivités ? Nos gestions sont extrêmement serrées.

Vous reconnaissez vous-même la faible progression de la contribution sur la valeur ajoutée et l'on constate que la CNRACL apporte une aide non négligeable qui contribue au système des retraites de l'Etat ! Il faut vraiment clarifier les choses. Les fameux 90 milliards accusent une baisse constante.

Puisque certains candidats parlent de révolution, il faut vraiment en faire une ! Quand les collectivités ont les moyens d'emprunter sur le marché obligataire, elles n'ont aucun problème. Quand on nous cite la réforme Schröder, on oublie la décentralisation qui l'a accompagnée. L'Allemagne, qui n'a pas l'équivalent du CAC 40, a des PME-PMI. Nous gérons les grands ensembles, nous sommes nuls ou presque sur les moyens et petits. Nos vingt-deux régions n'ont ni les capacités, ni les pouvoirs. Nous avons besoin de banques régionales fortes, pas d'une énième banque parisienne. Acceptons une véritable décentralisation, acceptons que les collectivités, qui seraient notées triple A, empruntent sur le marché ; elles sont capables d'assumer des responsabilités, donnons-leur les structures.

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