Intervention de Valérie Pécresse

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 11 avril 2012 : 1ère réunion
Projet de programme de stabilité — Audition de M. François Baroin ministre de l'économie des finances et de l'industrie et de Mme Valérie Pécresse ministre du budget des comptes publics et de la réforme de l'etat

Valérie Pécresse, ministre :

Le milliard par an de baisse des dépenses de l'Etat est-il suffisant ? A entendre certains c'est trop et d'autres pas assez, c'est donc peut-être un bon équilibre. Ce qui est inédit, c'est la baisse des dépenses que l'on a réalisée pour la première fois en 2011 à hauteur de 200 millions d'euros, alors que la tendance était à une augmentation perpétuelle.

La Cour des comptes l'a expliqué, l'accroissement de la dette s'explique en 2010 pour 50 % par l'héritage, pour 40 % par la crise et pour 10 % par les mesures fiscales. Les choses s'améliorent aujourd'hui, puisque nous nous rapprochons d'un déficit structurel de 2,6 %. Entre 2012 et 2016, nous prévoyons une baisse de la dette de 6 points de PIB, ce qui nous ramènera à un ratio de 80 % en fin de période. Il faudra bien sûr plus d'un quinquennat pour revenir aux 60 %.

Je rappellerai à Serge Dassault que la France n'est pas dans la situation de l'Espagne et que nos taux d'intérêt n'ont jamais été aussi bas. Pourquoi ? Parce que nous tenons nos objectifs de réduction des déficits, étant entendu que tout écart par rapport aux engagements intangibles que nous avons pris serait très néfaste pour le niveau de ces taux.

Le coût de la dette, monsieur Germain, nous le connaissons. Il est de 48 milliards et, avec la réduction des déficits, la charge de la dette évitée atteindra 15 milliards en 2016.

Quant à la diminution des dépenses locales, l'on peut gaspiller avec peu d'argent, bien gérer avec beaucoup d'argent et inversement. Il est absurde de généraliser car les collectivités locales, ça n'existe pas ! Il faudrait plutôt, ce qui est difficile, procéder à une typologie des dépenses et des différentes recettes, comme par exemple, monsieur Doligé, les droits de mutation en Ile-de-France qui ont explosé.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion