Intervention de Jean-Louis Carrère

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 15 février 2012 : 1ère réunion
Enjeux du prochain sommet de l'alliance atlantique — Audition de M. Philippe Errera ambassadeur représentant permanent de la france auprès de l'otan

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère, président :

Je vous remercie, Monsieur l'Ambassadeur, d'avoir accepté de faire le déplacement depuis Bruxelles, afin de nous parler des enjeux du prochain Sommet de l'Alliance atlantique, qui se tiendra les 20 et 21 mai à Chicago.

Depuis votre nomination en tant que représentant permanent de la France auprès de l'OTAN, en février 2011, vous avez eu un agenda particulièrement chargé, notamment en raison de l'intervention de l'OTAN en Libye, à laquelle je sais que vous avez apporté une contribution essentielle.

Plus récemment, plusieurs de nos collègues, MM. Didier Boulaud, Daniel Reiner et Jean-Marie Bockel, ont eu l'occasion d'évoquer avec vous ces sujets, à l'occasion de la réunion de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, qui vient de se tenir du 12 au 14 février à Bruxelles. Je tiens d'ailleurs à vous remercier, au nom de l'ensemble de la commission, pour la qualité de votre accueil et votre disponibilité lors de ce déplacement.

Compte tenu de l'importance des sujets qui devraient figurer à l'ordre du jour du prochain Sommet de l'OTAN de Chicago, il m'a semblé utile que l'ensemble des membres de notre commission puissent vous entendre sur les principaux enjeux de ce Sommet, d'autant plus qu'il se déroulera quinze jours après le deuxième tour de l'élection présidentielle en France et que nous aurons peut-être un nouveau Président de la République, qui devra prendre des décisions importantes engageant notre pays pendant plusieurs années.

Vous avez d'ailleurs pu voir que M. François Hollande a déclaré récemment qu'il ne reviendrait pas sur la réintégration pleine et entière de la France au sein de l'OTAN, s'il était élu président de la République.

Parmi les principaux sujets à l'ordre du jour du Sommet de Chicago figure l'Afghanistan.

Quelles ont été les réactions de nos alliés à la suite de l'annonce, par le Président de la République, du retrait de nos troupes combattantes au cours de l'année 2013, après l'assassinat de quatre de nos soldats par un taliban infiltré au sein de l'armée afghane, attentat qui a provoqué une émotion légitime au sein de l'opinion publique française.

L'Alliance atlantique va-t-elle prendre des mesures radicales afin de se saisir du problème des infiltrations au sein de l'armée et de la police afghane ?

Plus généralement, pensez vous que les pays de l'Alliance sont disposés à revoir la stratégie de transition, en renforçant par exemple la coopération civile et économique, dans des domaines comme l'agriculture, la santé, l'éducation ou l'agriculture ?

Qu'en est-il des discussions sur l'après 2014 et l'épineuse question du financement des forces de sécurité afghanes ?

Nous serions également intéressés d'évoquer avec vous les enjeux de la revue de la posture de défense et de dissuasion, ainsi que l'état d'avancement de la défense anti-missiles, et leur impact sur la place de la dissuasion.

Qu'en est-il des discussions au sujet de la nature nucléaire de l'alliance et de son rôle en matière de désarmement ?

Où en sommes-nous de la mise en place de la défense anti-missiles, de l'implication des Européens et des discussions avec la Russie ?

Enfin, dans un contexte de forte réduction des budgets de la défense chez la plupart de nos partenaires européens en raison de la crise économique et financière, et du désengagement des Etats-Unis, pourriez-vous nous dire comment vous voyez l'évolution du rôle de l'Alliance atlantique dans les années futures.

Les partenariats et les élargissements à venir ouvrent-ils la voie à une extension du champ ou des missions de l'OTAN ?

Les projets autour de la « Smart Défence », de spécialisation ou de « financements en commun » vous paraissent-ils réellement de nature à compenser les fortes réductions des budgets de la défense et ne risquent-ils pas paradoxalement d'encourager les pays européens à réduire davantage leur effort, en fragilisant l'industrie européenne de défense et en privilégiant l'achat sur étagère d'équipements américains ?

Enfin, où en sommes nous de la réforme de la structure de commandement et des agences ?

Je vous laisse maintenant la parole.

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