Intervention de François Pérol

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 15 février 2012 : 1ère réunion
Régulation bancaire et financement de l'économie — Table ronde

François Pérol, président du directoire de BPCE :

Ce sera en effet l'une des conséquences mécaniques de Bâle III, notamment pour les grandes entreprises.

En ce qui concerne les collectivités locales, nous maintenons nos encours, dans un marché où l'acteur prépondérant a aujourd'hui disparu. Toutefois, nous sommes incapables de prendre sa place.

Enfin, dernière orientation stratégique, nous avons réduit nos activités de marché et les financements accordés aux clients non français.

A travers ces évolutions, notre capital dur, celui que regardent les régulateurs, a augmenté d'un tiers - entre 33 % et 40 % -, ce qui implique une gestion du financement beaucoup plus resserrée qu'auparavant. Au total, nous sommes engagés dans un mouvement considérable de transformation de nos banques.

Deuxièmement, il est vital, pour l'économie européenne comme pour l'économie française, que l'application de Bâle III prenne en compte trois réalités. D'abord, la faiblesse de l'économie européenne. Cette situation implique des politiques budgétaires durablement restrictives dans tous les Etats de la zone euro et une politique monétaire qui ne pourra être plus accommodante qu'aujourd'hui - menée d'ailleurs avec courage et pragmatisme par le Conseil des gouverneurs de la BCE, sous la houlette de Mario Draghi. Dans ce contexte, il est essentiel pour l'économie européenne que la politique de crédit des banques ne soit pas rationnée.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion