Ces systèmes permettent de fournir des informations aux préfets de manière immédiate. La principale difficulté est de faire vivre les plans : un plan de sauvegarde ou d'évacuation, s'il ne vit pas, il tombe en désuétude. Les exercices d'évacuation démontrent eux aussi la nécessité de développer une culture du risque, puisque même au sein de mes services, lorsque les sirènes sonnent, certains estiment que leurs conversations téléphoniques sont plus importantes.... Je m'accorde avec vous, les populations n'ont pas encore intégré cette culture du risque : dès lors que le risque a une occurrence faible, il ne fait, hélas !, plus figure de priorité.
Peut-être devrions-nous diffuser cette culture du risque auprès des enfants, qui s'y montrent généralement plus attentifs. D'autres pays étant plus avancés que nous sur ce sujet, nous y travaillons avec l'Education nationale, les nouvelles technologies pouvant nous aider à faire mieux faire passer nos messages.
Un travail de pédagogie doit encore être accompli dans notre pays car la population est tout à fait en mesure de comprendre ce qu'est le risque. Les populations vivant près de centrales nucléaires ont bien souvent développé une conscience des risques et de la façon de les appréhender sans paniquer pour autant. Il faut poursuivre dans cette voie si l'on veut réduire l'impact des différents événements sur la vie des populations. Ces mesures ne sèmeraient pas la panique pour autant.