Je reste un peu sur ma faim. De fait, il me semble nécessaire de distinguer deux types de situation ; certains risques - les inondations à Nîmes et les incendies dans le Var - font partie du paysage ; d'autres sont inouïs, la mémoire s'en est presque effacée. On n'avancera pas tant qu'on confondra les deux.
En outre, le mot « formation » peut désigner des notions extrêmement différentes. Habituellement, il désigne une transmission de savoirs, mais il faut aussi développer l'aptitude à réagir face à une situation inconnue. Faire prendre conscience du risque encouru ou associer les populations à la défense de la communauté ? Chez moi, lors des graves incendies que le Var a connus, des habitants sont morts en portant secours à d'autres et, dès que les comités communaux feux de forêts se sont mobilisés, ils ont combattu le feu avant l'arrivée des pompiers. Si ces derniers viennent nous transmettre des consignes, ils ne feront passer qu'une partie du message. Il faut à la fois travailler sur les aspects techniques mais aussi se fonder sur des formations spécialisées, comme les corps de volontaires, qui interviennent souvent sur le terrain.