À ma connaissance, tous les pays européens développent de la gestion de risque. Le politique doit être en capacité de répondre à un besoin de communication. Cela se fait souvent au niveau gouvernemental. Sur le plan technique, malgré des organisations très variables, tous les pays européens sont à un excellent niveau. La France cumule des services de secours départementaux et un niveau national complémentaire : nous ne substituons pas à l'échelle départementale, nous apportons des moyens supplémentaires. Cette organisation est le fruit de notre histoire.
Cette organisation se retrouve en Allemagne et en Italie. À l'inverse, l'échelon national prédomine en Angleterre : on le voit bien pour les Jeux Olympiques de Londres alors que chez nous, c'est le préfet du Pas-de-Calais qui est concerné. Après le naufrage du Costa Concordia, mon homologue italien a été nommé en conseil des ministres pour gérer la crise, avec la haute main sur tous les services de l'État ; il s'est rendu sur place. En France, le préfet maritime et le préfet territorial auraient été compétents, et partant l'échelon local dans son ensemble. Pour sa part, la DGSC serait en appui.