Il est dommage que nous disposions de si peu de temps pour cette audition. Notre frustration ne fait que confirmer la nécessité d'un débat public sur pareil sujet, qui traverse les partis. On dit que la certitude rend fou. C'est rassurant, car je suis plein d'incertitudes. Est-ce vraiment au malade de décider de son sort, dans l'état d'affaiblissement psychique qui est le sien ? Peut-il se prononcer en connaissance de cause, et formuler un choix qu'il ne regretterait pas quelques temps après ? L'entourage et le corps médical doivent aussi avoir leur mot à dire.
Oui, il est indispensable de donner aux médecins une formation psychologique et philosophique, de rendre à la médecine son caractère humaniste.
Nous avons tous vécu la mort d'un proche. Lorsqu'on décide de mettre un terme aux souffrances d'un patient, il est indispensable d'en informer son entourage. On ne le faisait pas il y a vingt ou trente ans. Est-ce devenu systématique ?
Il faut poursuivre le débat avec des professeurs de médecine, des philosophes et d'autres professionnels, pour aboutir à une décision partagée.