Réduire les risques à zéro est impossible. Faire avec la nature oui ; mieux prévenir et mieux gérer, oui ; c'est possible. A chaque inondation, le corps préfectoral a appris à gérer l'urgence et les secours et a amélioré la prévention.
D'abord il est essentiel d'avoir de bons outils de prévision.
Un quart d'heure avant d'être moi-même dans l'eau, je n'aurais jamais imaginé ce que nous allions vivre. Les prévisions météorologiques départementales ont été insuffisantes. On était dans le brouillard. Nous ne disposions pas de prévisions de crues.
Ensuite il faut développer la prévention: travailler sur les cours d'eau, l'urbanisme, bâtir des ouvrages pour limiter des inondations.
Enfin il faut travailler sur la connaissance du risque. Quand je suis arrivée dans l'arrondissement, on m'a parlé d'incendies, de mouvements de terrain mais pas d'inondations : ce n'était pas la principale préoccupation de l'administration, ni des élus.