Intervention de Stéphane Lardy (Fo)

Commission des affaires sociales — Réunion du 1er février 2012 : 1ère réunion
Sommet social — Table ronde réunissant les représentants des syndicats de salariés

Stéphane Lardy (Fo) :

Ne faisons pas dire au droit européen ce qu'il ne dit pas : il n'interdit pas la création de services d'intérêt économique général (Sieg) ni le maintien des services publics. Nous savons tous que les opérateurs privés n'iront pas sur certains marchés non rentables.

La grande tendance historique de la formation professionnelle, c'est davantage de stagiaires mais moins d'heures par stagiaire. Les courbes se sont croisées dans les années 1990. Désormais, il ne s'agit le plus souvent que de formations brèves d'adaptation aux postes. Or, pour rebondir, il faut des formations longues et qualifiantes. C'est pourquoi nous avons parlé, lors du sommet social, des congés individuels de formation mais pour ce faire, il faut des crédits.

Avant de parler de financement de la protection sociale, nous devons nous interroger sur le niveau de protection que nous voulons pour nos concitoyens. On nous parle de compétitivité. Mais pour défendre quel modèle ? La protection sociale est un outil de redistribution des richesses.

Enfin, le débat n'est pas franco-français mais européen. Or, l'Europe s'est construite sur le dumping fiscal. Ainsi, grâce aux sociétés mères et à leurs filiales, 30 milliards d'euros échappent chaque année au fisc. La plupart des grands groupes ont leur siège social à La Haye ou à Dublin, où le taux d'imposition des sociétés est de 7 %. Il est donc urgent de revisiter les traités européens.

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