Concernant le financement de la protection sociale, nous avions les mêmes visées que le Medef, sauf sur l'enveloppe, et préconisions un transfert sur la TVA et la CSG selon un système mixte : deux points de TVA sur le taux normal et le taux réduit, ainsi qu'un point de CSG, pour une enveloppe de 30 milliards, utilisée également selon un mix : 2,4 points de moins pour les cotisations patronales familles et deux points de moins sur l'ensemble des cotisations vieillesse, patronales et salariales. Pour diverses raisons, ce n'est pas le choix qu'a fait l'exécutif. Il n'y aura pas de baisse des cotisations salariales. Si ça s'applique, ce sera tout de même une bouffée d'oxygène pour les PMI, notamment celles qui exportent.
L'insertion des jeunes sur le marché du travail passe par deux vecteurs : l'alternance proprement dite mais aussi les contrats de professionnalisation, rarement évoqués, et dont 175 000 ont pourtant été signés en 2011, soit une augmentation de 20 %. Le passage du taux obligatoire de 4 % à 5 % d'apprentis est un signe supplémentaire adressé aux grandes entreprises. Il ne faut cependant pas se leurrer : près de 80 % des contrats de professionnalisation sont signés par des entreprises de moins de deux cents salariés, et le taux est supérieur encore pour l'apprentissage. C'est une question d'histoire et de culture ; il faut que les grandes entreprises fassent davantage d'efforts, mais nous ne nous faisons guère d'illusions : c'est le tissu des PME et des TPE qui assurera une grande part de l'embauche. Cela mériterait récompense...