rapporteur. - Je suis troublé. J'ai été moi aussi président de la commission pêche, en Martinique. Le milieu des marins pêcheurs n'a pas toujours été d'accord avec les chiffres avancés par l'IFREMER. La question des ressources fait l'objet d'un débat permanent. Sur quels fondements les mesures sont-elles élaborées pour nos territoires ultra-marins ? La législation européenne ne convient pas du tout ! Elle est complètement en marge de nos réalités. Nous sommes systématiquement fondus dans le droit commun européen. Il faut se libérer des contraintes européennes, ne serait-ce que dans l'étude du milieu marin et de la pêche. L'Europe n'a jamais accepté de poser un regard juste sur notre activité pêche. Nos marins pêcheurs l'attendent ! La ressource chez nous n'a rien à voir avec la pénurie en ressources des côtes européennes. Il faut revoir la conception que l'Europe a de la pêche en outre-mer. À cela s'ajoute une autre difficulté : la diversité des problématiques, très différentes en Guyane, en Martinique ou à La Réunion. Il ne sera pas aisé de synthétiser la situation en outre-mer ! La délégation proposera un regard particulier pour chacune de ces situations. On ne peut pas considérer le problème globalement, ne serait-ce que s'agissant de la topographie des fonds.