Intervention de Philippe Lemercier

Délégation sénatoriale à l'Outre-mer — Réunion du 28 mars 2012 : 1ère réunion
L'outre-mer et la réforme de la politique commune de la pêche — Audition de Mm. Philippe Lemercier délégué général et alain biseau responsable des expertises halieutiques de l'ifremer institut français de recherche pour l'exploitation de la mer

Philippe Lemercier, délégué général à l'outre-mer :

Il nous semble qu'un des freins au développement de la pisciculture conduit justement à adopter une vraie réflexion stratégique commerciale. Ce que vous évoquez concerne la taille des entreprises, la compétitivité, les positionnements sur le marché, tous aspects qui ne relèvent pas de l'IFREMER. Le rôle de notre organisme consiste à lever des verrous scientifiques, dès lors qu'ils sont identifiés. Pour autant, on ne peut pas nier une faiblesse de compétitivité : la Martinique importe 8 000 tonnes de produits de la mer par an, pour une consommation de 10 000 tonnes par an. On peut regretter que dans le cadre de la loi d'orientation agricole, les schémas régionaux de développement soient essentiellement consacrés à une démarche en termes de zonages, et que la stratégie d'organisation de la filière ne soit pas prise en compte, alors que c'est un aspect primordial. À Mayotte, qui a un potentiel de production extrêmement important du fait de son lagon, un schéma directeur de développement de l'aquaculture sera lancé dans les prochains jours, et permettra d'avoir une meilleure visibilité sur les rôles de chacun. Il me semble que ce type de démarche devrait être dupliqué pour les autres activités et les autres territoires. L'audit que j'ai évoqué sur la crevetticulture en Nouvelle-Calédonie intègre cette réflexion.

Je conclus sur une filière émergente et prometteuse, les micro-algues, avec un projet à moyen terme en Nouvelle-Calédonie, où le potentiel de production est très important.

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