Oui ! Mais dans l'Europe des vingt-sept, il est difficile de s'exprimer sur le dossier de la pêche, car beaucoup de pays, pourtant consommateurs de poissons, n'ont pas de façade maritime et considèrent que la pêche est une activité nuisible à la biodiversité et à la durabilité de la ressource ! Or, face à la Commission européenne qui est sensible à cet argument idéologique, il est très difficile de faire prévaloir les intérêts des pêcheurs ; trois États-membres ne constituent pas une minorité de blocage, malgré tout le poids politique de la France, de l'Espagne et du Portugal. Nous sommes obligés de travailler en concertation avec nos partenaires.
S'agissant des statistiques, elles sont encore plus frappantes pour les Antilles. 2 000 navires pêchent environ 20 000 tonnes et représentent 2 000 emplois. On ne peut pas négliger ces navires sous prétexte qu'ils sont petits.