Notre détermination est sans faille, même si les difficultés que j'ai exposées sont réelles. Nous avons défendu cette position avec vigueur, et avec un certain nombre de succès. Je pense notamment à la question de l'interprofession de la pêche à La Réunion, dont la Commission européenne ne voulait pas entendre parler. Le ministre Bruno Lemaire s'est impliqué personnellement, et nous avons obtenu gain de cause. Tout comme vous, nous pensons que la pêche ultra-marine a des atouts indéniables : ses espaces, la diversité des espèces, la qualité de notre outil de formation des pêcheurs, la présence d'instituts de recherche (IFREMER, IRD, CIRAD), le dynamisme de la consommation locale. Les contraintes, vous les connaissez : l'éloignement, qui renchérit les coûts d'approvisionnement ; le caractère encore très artisanal de la pêche locale.
La réforme de la PCP présente deux axes : la question de l'enveloppe de flotte, que j'ai déjà évoquée, et celle du soutien financier, qui doit appeler toute notre attention car une réforme profonde de l'instrument financier dans la réforme de la PCP est prévue.
En conclusion, j'insiste sur les deux points les plus importants : la prise en compte une fois pour toute des spécificités de l'outre-mer, et la traduction, qui n'existe pas dans la PCP contrairement à la PAC, de l'article 349 du TFUE (traité de fonctionnement de l'Union européenne) qui autorise l'Union européenne à tenir compte des spécificités des régions ultra-périphériques (RUP) et à y mettre en oeuvre des politiques dérogatoires au droit commun.