Intervention de Mikael Quimbert

Délégation sénatoriale à l'Outre-mer — Réunion du 28 mars 2012 : 1ère réunion
L'outre-mer et la réforme de la politique commune de la pêche — Audition de M. Mikael Quimbert conseiller technique chargé de la pêche de l'aquaculture et de l'outre-mer au ministère de l'agriculture de la pêche de la ruralité et de l'aménagement du territoire

Mikael Quimbert, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire :

Nous sommes dans le même état d'esprit. L'ARIPA est un bon exemple de projet qu'on peut conduire, dans la logique du CIOM. C'est justement en présentant un projet, avec à la clé des créations d'emploi et des retombées économiques, que nous avons réussi à convaincre l'Union européenne d'accorder des financements. Les pêcheurs ultra-marins sont défendus par le ministère avec la même vigueur que les pêcheurs métropolitains. Quant à la carte des ressources, j'aimerais comme vous pouvoir en disposer. Malheureusement, la mer est une grande inconnue. On dispose d'éléments de connaissance mais l'évaluation des ressources halieutiques coûte une fortune. Les moyens de recherche sont considérables et sans doute perfectibles. Les nodules polymétalliques ne sont toujours pas exploités, pour des raisons de coût, mais des projets sont à l'étude, qui relèvent du ministère de l'Écologie, et non du ministère de l'agriculture et de la pêche. La France va ainsi déposer un permis d'exploitation des grands fonds marins en Jamaïque auprès de l'Autorité internationale des fonds marins.

La question de la police, qui n'entre pas réellement dans le champ de la PCP, est pourtant centrale. Je suis moins pessimiste que vous sur le bilan de cette politique. L'exemple des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) montre que cette politique est plutôt un succès. Le braconnage était flagrant, et le ménage a été fait avec des moyens considérables, notamment satellites. Aujourd'hui, la pêche y est rentable, et est surtout le fait de pêcheurs réunionnais. Des progrès restent néanmoins à faire, notamment en Guyane, où des actions sont déjà menées avec beaucoup de fermeté par nos autorités maritimes locales.

Le lien avec la réforme de la PCP existe : c'est la lutte contre la pêche « INN », qui provient de navires braconniers qui fréquentent les eaux internationales y compris les ZEE des pays de l'Union européenne. Des contrôles de la pêche illégale (par exemple du thon rouge) sont menés grâce à des instruments juridiques, certes perfectibles. Les pêcheurs en voient déjà le bénéfice, car les prix de ces produits ont augmenté.

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