Intervention de Roger Karoutchi

Mission commune d'information Agences de notation — Réunion du 22 mai 2012 : 1ère réunion
Agences de notation et dette souveraine — Audition de M. Didier Migaud premier président de la cour des comptes

Photo de Roger KaroutchiRoger Karoutchi :

Si les Etats étaient bien gérés, l'influence des agences serait réduite à néant. Ce serait mieux pour tout le monde. Mais les réalités étant ce qu'elles sont, la Cour des comptes ne pourrait-elle envisager de mieux communiquer pour donner à ses travaux, beaucoup plus conformes à l'intérêt général, tout le retentissement qu'ils méritent, afin de contrer, en partie, l'influence des agences de notation ? Celles-ci ont en effet un impact considérable et tout à fait disproportionné sur la vie des collectivités locales et des Etats.

Comme vous, je regrette que le texte d'octobre 2009 sur la certification des comptes des collectivités locales n'ait pas abouti.

Quand la France a perdu son triple A, l'Ie-de-France l'a également perdu de façon automatique, sans même que Standard and Poor's ait procédé à une quelconque enquête sur l'équilibre financier de notre région. Comme elle a protesté, l'agence a décidé de créer à son intention le triple petit a ! Allez expliquer cela aux banquiers... Je préfèrerais que nous disposions d'une analyse économique claire, précise et fiable de la Cour des comptes, afin de pouvoir nous présenter tête haute devant les établissements financiers. Les agences de notation ont un comportement spéculatif et subjectif qui peut se révéler dramatique pour nos finances locales.

Je préfèrerais une analyse prévisionniste de la Cour des comptes aux analyses prévisionnelles des agences de notation.

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