Le FMI, dans le cadre de sa mission de surveillance de la situation économique dans chacun des Etats membres, formule des recommandations en matière de politique budgétaire et monétaire, de taux de change et de réforme des structures de l'économie. Libre à l'Etat de leur donner suite ou non. Le Fonds intervient également de manière préventive, dans des pays dont il considère que la politique économique est de bonne qualité, je pense par exemple au Mexique ou à la Pologne, en leur donnant accès à ses ressources en cas d'attaque de leur risque souverain. D'ailleurs, ces mesures, bien qu'elles n'aient pas été mises en oeuvre, ont entraîné la baisse mécanique du taux d'emprunt de ces deux pays sur les marchés internationaux. Le cas le plus difficile est celui des pays où la balance des paiements est déséquilibrée. A la fin des années 1990, on a beaucoup débattu du rôle du FMI en Argentine. Or, à lire les archives, on voit que ce pays a fait le choix d'une politique budgétaire particulièrement restrictive pour maintenir un lien fort avec les Etats-Unis. Nous en revenons au caractère profondément coopératif de l'institution.