La méthodologie à suivre est la même si l'on veut mettre les banques ensemble. Cela suppose un système d'assurance des dépôts, qui ne peut être que public vu les montants nécessaires - au bas mot, un trillion d'euros. C'est le cas aux Etats-Unis. En tout cas, les cotisations bancaires ne suffiraient pas. Qui aurait intérêt à évaluer les banques ? L'agence de dépôt en question, surtout si, comme c'est le cas aux Etats-Unis depuis 1991, elle devait satisfaire à une obligation de performance que lui fixerait le Parlement européen. L'évaluation publique se construirait en même temps que le processus de supervision et de régulation prudentielle, ce qui serait une garantie de solidité. J'ai parlé tout à l'heure de la banque centrale, cette nouvelle entité en serait nécessairement très proche. Quant aux eurobonds, il revient au Mécanisme européen de stabilité (MES) de les assurer à condition qu'il dispose d'un capital dont on peut évaluer le montant à environ un trillion de dollars. Cette entité européenne pourrait fournir le capital financier initial d'une telle agence.