Intervention de Hervé de Villeroché

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 20 juin 2012 : 1ère réunion
Table ronde sur les enjeux du développement du système bancaire parallèle

Hervé de Villeroché :

La place du shadow banking est d'autant plus grande que la désintermédiation est forte. Celle-ci donne à ceux qui ont besoin de financement un accès direct au marché. C'est évidemment plus facile quand les marchés de capitaux sont plus développés. La désintermédiation peut augmenter en Europe, mais ce n'est pas encore tout à fait fiable vu l'insuffisance de capitaux. Le secteur bancaire doit rester important car il assure un financement plus stable.

Nous sommes optimistes sur les travaux du Conseil de stabilité financière, même si la communauté internationale ne fait pas toujours preuve de bonne volonté et qu'ils n'aboutissent pas forcément sur une réglementation. Ce sont des travaux de qualité : avant, nous n'avions rien sur ces questions.

Le risque systémique peut venir de petites entités, de type fonds monétaires, et aussi d'entités non bancaires qui sont systémiques par leur taille. Imaginons - pour les besoins du raisonnement ! - un choc de confiance concernant BlackRock : le risque de vente d'actifs serait très important.

Je ne fais pas de lien entre les paradis fiscaux et le shadow banking. L'arbitrage réglementaire joue davantage que l'arbitrage fiscal.

De fait, il y a moindre régulation des opérateurs de marché pour les hedge funds que pour les banques. De ce fait, l'encadrement croissant des rémunérations dans les banques peut, en effet, inciter ceux qui recherchent des rémunérations élevées à se placer hors des banques.

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