Des rapports, monsieur le Premier ministre, vous en avez sur votre bureau jusqu’au plafond. Ils font tous le même diagnostic : l’endettement français doit être maîtrisé pour éviter la banqueroute ; l’économie française perd des emplois parce qu’elle est écrasée par les charges et les prélèvements publics.
En fait, ces réalités, vous les connaissiez, mais vous n’avez pas souhaité les dire aux Français. Vous avez préféré leur promettre des dépenses nouvelles, plutôt que des économies.
D’ailleurs, lorsque le gouvernement précédent a proposé d’instaurer la règle d’or, vous l’avez refusée. Pourtant, elle vous serait bien utile aujourd’hui pour éviter les débordements de vos alliés politiques et syndicaux. §
Lorsque le gouvernement précédent a fait voter par le Parlement l’abaissement des charges des entreprises gagé sur la « TVA compétitivité », vous l’avez également refusé. C’était pourtant bien ce qu’il fallait faire ! Les Allemands l’ont d’ailleurs fait pour rétablir la compétitivité de leurs entreprises. Or vous vous apprêtez à revenir sur cette mesure.
Au demeurant, dès la mise en place de votre gouvernement et avant même l’audit de la Cour des comptes, vous avez remis en cause la courageuse réforme des retraites adoptée par le Parlement. Vous l’avez modifiée par décret, ce qui est une grave erreur, pour ne pas dire une faute !