Intervention de Jean-Claude Gaudin

Réunion du 4 juillet 2012 à 15h00
Déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Photo de Jean-Claude GaudinJean-Claude Gaudin :

Tout dépend maintenant de vous.

Il est vrai – personne ne l’a jamais nié – qu’il faut de la croissance, et personne ne ménagera ses efforts pour la favoriser. Le grand emprunt, les pôles de compétitivité, ainsi que de nombreuses réformes engagées par le gouvernement précédent, notamment l’autonomie des universités, participent de ce grand chantier destiné à créer une nouvelle croissance française.

D’ailleurs, la croissance figure clairement dans les conclusions du Conseil européen de mars 2011. L’accord positif conclu lors du dernier Conseil européen est, d’abord, l’aboutissement d’un long processus, entamé bien avant vous.

Toutefois, la croissance n’a que faire des exhortations inénarrables, telle cette déclaration, faite dès le lendemain de la victoire de François Hollande, par l’un de vos amis : « Le vent de la croissance commence à souffler sur les steppes de l’austérité. » §Un tel lyrisme n’étonne pas de la part de l’auteur d’un pamphlet célèbre sur la démondialisation, mais il faudra que votre ministre du redressement productif déploie d’autres talents pour faire revenir la croissance.

Il lui faudra ainsi instaurer la confiance. « Pas de confiance, pas de croissance », disent les économistes. Or on n’attrape pas la confiance avec du vinaigre, autrement dit avec des potions fiscales amères pour ceux qui entreprennent et investissent.

Il ne sera plus nécessaire de stigmatiser le gouvernement britannique, qui veut « dérouler le tapis rouge » aux entrepreneurs français, …

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