S'agissant des enseignements artistiques, se pose une question de méthode. A un moment donné, les écoles d'art n'étaient pas obligées de se transformer en EPCC. La méthode utilisée a été à l'encontre de l'esprit de loi puisqu'on n'est plus dans un exemple de coopération territoriale et de volontariat. Il faut tirer les enseignements des difficultés rencontrées avec les écoles d'art.
Une autre question est celle de la spécificité de chaque territoire. L'EPCC, par la composition de son conseil d'administration, apporte un certain nombre de garanties pour ne pas être dans le « qui paye décide ». Par exemple, Arcadi est financée à 95 % par la région Île-de-France et à 5 % par l'État. Mais l'État occupe une part plus importante au conseil d'administration, la région ayant souhaité que ce partenariat soit affiché au-delà des financements croisés. La clef de répartition au sein du conseil d'administration ne correspond donc pas à celle des financements. La spécificité des dynamiques territoriales peut être prise en compte dans ce cadre.
Le mandat du directeur est de trois ans renouvelable sans limitation. C'est une durée un peu courte pour développer un projet. En outre, les six derniers mois sont consacrés à l'évaluation finale. Un mandat de cinq ans serait plus satisfaisant et permettrait d'avoir une évaluation au bout de quatre ans et demi.