Vous avez été un ministre des affaires européennes très actif pendant la présidence française : cette expérience vous inspire-t-elle aujourd'hui des actions de coopération pour cette maison très franco-française qu'est la Caisse des dépôts, une nouvelle dynamique répondant à notre impérieux besoin de croissance ?
En 2009, le plan de relance s'est appuyé sur le grand emprunt dont la Caisse des dépôts a été un acteur majeur. Avec les difficultés de bouclage budgétaire, la tentation va être grande d'utiliser cette trentaine de milliards pour financer la relance, notamment dans les secteurs de l'écologie, de la politique des quartiers fragiles, ou encore des transports. Quel est l'avenir du grand emprunt ? Plus concrètement, les fonds du Trésor ont-ils été virés à la Caisse des dépôts et sanctuarisés ? Pour les universités, cela n'a pas été fait. Ne doit-on pas craindre la fongibilité ?