Le sujet est intéressant et la conclusion rassurante ! Connaissant notre pays, on pouvait craindre, les agences de notation donnant parfois de mauvaises nouvelles, la tentation de les supprimer pour avoir de bonnes nouvelles ! Et la conclusion est tout autre, ce qui donne beaucoup de force au rapport, qui évite ainsi les schématisations. Après le socialisme dans un seul pays, on aurait pu être tenté par le capitalisme dans un seul continent...
Je ne suis pas un adversaire résolu des agences de notation. Elles ont été créées aux Etats-Unis lors de la construction des chemins de fer dans le Far West. Or les investisseurs étaient plutôt sur la côte Est. Il fallait leur donner des informations sur ce qui se passait réellement sur le terrain et sur l'avancement des travaux. Il fallait les rassurer car il y avait des scandales dans lesquels beaucoup d'argent avait été perdu. Évidemment, dans les dix ou vingt dernières années, les choses se sont accélérées.
Aujourd'hui, on voit bien que le problème auquel nous sommes confrontés, c'est celui du crédit, c'est-à-dire de l'investissement. Dans la période actuelle, les représentants des banques nous ont dit qu'elles ne pourraient plus assurer seules le financement de l'économie. Les entreprises devront faire un appel plus grand aux financements obligataires. Et les collectivités publiques sont dans la même situation.
Par exemple, la collectivité que je dirige a dû se faire noter en vue de financer un grand projet d'investissement. A défaut de notation, nous n'aurions pas obtenu de notation.