Je tenais surtout à féliciter nos collègues pour le travail effectué dans une période difficile, durant laquelle nous menions une double campagne électorale !
Les agences de notation sont nées avec le capitalisme, dans lequel deux paramètres sont utilisés : la rentabilité et le risque. Aujourd'hui, l'attention est portée sur le risque. Pour minimiser le risque, il faut être éclairé. De ce point de vue, les agences de notation font-elles bien leur travail ? On peut nourrir quelques doutes, par exemple lorsque Lehman Brothers s'est effondrée alors que les agences ne trouvaient rien à redire.
Comment veiller à ce que l'information diffusée à la sphère économique et financière soit crédible et fiable, en un mot rassurante ? A ce titre, je crois qu'il faut s'affranchir de la stratégie réductrice de l'ivrogne ! Quand celui-ci rentre chez lui et qu'il n'a pas sa clef, il cherche sous le lampadaire car c'est le seul endroit qui est éclairé !
Par exemple, durant certaines auditions, nous avons compris que certains modèles utilisés pour analyser l'information regardent l'avenir à reculons, dans un monde qui pourtant bouge beaucoup et très vite.
Il y a, à mon sens, deux voies d'évolution possibles. Il faut d'abord raffermir la crédibilité de l'information donnée et cela passe par plus de concurrence : des agences plus nombreuses et plus crédibles. Il faut également renforcer la qualité de l'information. A ce titre, pensez-vous que la mission confiée à l'Autorité européenne des marchés financiers est de nature à favoriser une meilleure qualité de l'information ?