Intervention de Geneviève Fioraso

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 11 juillet 2012 : 1ère réunion
Audition de Mme Geneviève Fioraso ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche

Geneviève Fioraso, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Une excellente émission, de même que La tête au carré ! Les organismes auxquels vous appartenez, comme l'Office parlementaire, devraient entretenir un dialogue encore plus ouvert et plus fréquent avec les journalistes et ceux qui contribuent à former l'opinion sur les questions scientifiques.

Claude Domeizel m'interroge sur le patrimoine. Différents points de vue partagent l'association des régions de France (ARF). Certains membres, girondins, sont prêts à prendre le patrimoine, en dépit de sa vétusté, ce qui est courageux, d'autres y sont moins enclins. La troisième étape de la décentralisation sera-t-elle décisive ? Le volontariat sera-t-il la règle ? Notre réflexion est très ouverte. La maintenance doit être intégrée en amont. S'il y a un avantage aux partenariats public-privé (PPP), que j'ai dénoncés en raison de leur coût pour les finances publiques, c'est celui-là. La question du patrimoine doit être prise en compte dès le départ des projets. Vous avez raison, cette culture de gestion patrimoniale n'a pas été celle de toutes les universités. L'expérimentation pourrait être développée.

Je l'ai dit, monsieur Gattolin, je suis très favorable à l'Europe. Nous avons une opportunité. Nous avions diminué notre engagement auprès du PCRDT. C'est dommage, il faut au contraire redoubler d'efforts. Le ministère a le devoir d'accompagner davantage les activités. L'ingénierie est un métier. Celui des chercheurs est de chercher et doivent amener le contenu. Là aussi, il faudrait simplifier et harmoniser. Selon les structures, les dossiers diffèrent.

Monsieur Éblé, l'hébergement des étudiants, en Seine-et-Marne et ailleurs, est un grand chantier. Tout n'est pas figé. Nous avons un objectif de 40 000 logements pendant le quinquennat, soit 8 000 par an, objectif qui sera peut-être difficile à remplir dès 2013. Des réunions, je le répète, ont déjà eu lieu entre mes services et ceux de Mme Duflot. Le fossé entre le nombre de bacheliers et celui des étudiants dans votre département est anormal et doit être comblé. Les problèmes de logement sont souvent liés à ceux des transports et d'infrastructures. Avec le Centre national des oeuvres universitaires et scolaires (CNOUS), nous devons réfléchir à une offre différente. A Montréal, son équivalent propose des colocations. Le CNOUS est ouvert à ce type d'innovations. Ces colocations ne doivent pas faire de la surenchère comme dans les centres villes actuellement ni entasser les étudiants ou les exposer à la promiscuité. Il y a, là aussi, des formules innovantes et un équilibre à trouver.

Je suis d'accord, madame la Présidente, il ne faut pas que le ministère abandonne la mission de la culture scientifique et technique, qu'il peut partager avec d'autres ministères. Nous l'avons évoquée avec Aurélie Filipetti, comme avec Valérie Fourneyron, en charge de la jeunesse et de l'éducation populaire. Réapproprions-nous ce sujet, en le rééquilibrant entre le national et le régional.

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