Intervention de Frédéric Cuvillier

Réunion du 17 juillet 2012 à 9h30
Questions orales — Modernisation de la rn2

Frédéric Cuvillier, ministre délégué auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche :

Monsieur le sénateur, permettez-moi de m'associer, au nom du Gouvernement, à l'hommage que vous venez de rendre au vice-président du conseil général de l'Aisne ; il est toujours douloureux de perdre un collègue, en particulier dans des circonstances comme celles que vous avez évoquées.

Je puis dès à présent vous assurer que la poursuite de l'aménagement à deux fois deux voies de la RN 2, qui relie la rocade francilienne à la frontière belge, fait l'objet d'une attention soutenue de la part de l'État, attention qui porte plus particulièrement sur les sections où la circulation est grande, comme la section comprise entre la Francilienne et Laon.

Pour entrer dans le cœur du dossier, je précise que plusieurs opérations ont été inscrites au PDMI, le programme de modernisation des itinéraires, de la région picarde, dont je rencontrerai d'ailleurs jeudi le président, M. Gewerc, qui ne manquera pas de relayer à son tour les préoccupations que vous venez d'exprimer, monsieur le sénateur, car ce sont aussi les siennes.

Ces opérations correspondent à une enveloppe d'un montant de 112 millions d'euros, avec des mises en service qui devraient s'échelonner entre 2013 et 2016. Je vous donne l'assurance qu'en 2016 la quasi-totalité de la RN 2 entre la Francilienne et Soissons, section qui supporte des trafics élevés et est particulièrement accidentogène, aura été aménagée à deux fois deux voies.

Vous m'interpelez également à propos de la section reliant Laon et la frontière belge, où les trafics sont plus faibles. Sur cette partie de l'itinéraire, des actions ont également été engagées. L'aménagement à deux fois deux voies de la section comprise entre Hautmont et Beaufort a ainsi été achevé en 2011, pour un montant, intégralement financé par l'État, de 32 millions d'euros.

Par ailleurs, les besoins d'aménagement résiduels de cette section ont fait l'objet d'une expertise du Conseil général de l'environnement et du développement durable à la fin de l'année 2010. Le CGEDD a notamment préconisé de maintenir une chaussée bidirectionnelle entre Laon et Avesnes-sur-Helpe, avec certains aménagements localisés.

Si ces préconisations peuvent paraître en retrait par rapport à votre souhait d'une mise à deux fois deux voies de cet axe que vous exprimiez à l'instant, elles ont le mérite du pragmatisme et du réalisme, au regard notamment de la situation des finances publiques et des besoins de mobilité.

Vous avez appuyé votre propos sur des considérations relatives à la sécurité. Il est évident que, forts du diagnostic du CGEDD, nous mettrons un soin particulier à vérifier que toutes les zones accidentogènes font l'objet d'un traitement prioritaire. J'ajoute que c'est en concertation avec les élus locaux et les collectivités que seront programmés les différents travaux sur cette importante section qui va jusqu'à la frontière belge.

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